La commune de Dagana a abrité Samedi dernier un forum sur les défis et les perspectives de développement de ladite collectivité territoriale. Une tribune qui a été mise à profit par les organisateurs de la rencontre pour échanger sur les nombreuses opportunités économiques qu’offre la vallée du Fleuve pour développer le Sénégal. Pour l’initiateur du forum, Me Babacar Ndiaye, DG de la Snr, il faut rompre avec les anciennes pratiques et utiliser les réflexions de la base pour sortir le pays du trou.
Pour concrétiser un projet de développement local, il faut d’abord des réflexions sérieuses avec les acteurs à la base autour des axes stratégiques pour la réalisation. Telle est la conviction de Me Babacar Ndiaye qui participait au premier forum sur les défis et perspectives du développement local de Dagana. Pour le responsable politique du Pastef, le Walo a toutes les potentialités économiques pour porter le développement national si on donne une suite concrète aux pistes de réflexions qui ont été débattues entre experts et acteurs. « Dagana est une zone agro-silvo-pastorale. Les principales sources de développement sont l’agriculture et l’élevage et un peu la pêche qui sont les mamelles sur lesquelles la Vallée peut s’appuyer pour mettre en œuvre ses politiques de développement. Dagana est une terre agricole, il y a l’eau, le soleil, la terre et une main d’œuvre jeune qui aime cultiver. La jeunesse aussi occupe une place importante et cet aspect a été largement évoqué au cours de la rencontre. D’ailleurs le représentant du ministre de la Jeunesse a rappelé qu’au Sénégal, on organise beaucoup de forums, on réfléchit bien, mais souvent la mise en œuvre ne suit pas. Raison pour laquelle nous allons mettre sur pied des stratégies concrètes pour la mise en œuvre des réflexions de ce forum » a déclaré Me Ndiaye.
La reddition des comptes n’est pas un événement particulier
Malgré les opportunités de Dagana, la zone fait toujours face à des défis socio-économiques importants avec une pauvreté accrue, des inégalités sociales et une déconnexion entre les ambitions de développement et les réalités locales. C’est pourquoi, le Dg de la Société nationale de recouvrement plaide auprès des nouvelles autorités la réouverture de l’usine de tomate de Dagana. « La production de la tomate est au premier plan. Il faudrait relancer des infrastructures comme l’usine de tomate de la SNTI. C’est une usine qui a eu à employer des milliers de chefs de famille qui y ont consacré toute leur vie. Malheureusement elle fonctionne aujourd’hui à moins de 2% de sa capacité. Elle ne sert qu’à stocker des produits pour l’usine de Savoigne. Sa capacité d’emploi est presque à zéro et cette situation préoccupe tous les daganois. Nous invitons les autorités supérieures à voir par quelle manière l’usine va être redynamisée pour aux jeunes d’avoir un emploi. Car sa réouverture peut jouer un rôle signifiant dans l’emploi. Raison pour laquelle en tant que leader politique, fils du terroir, il est de notre devoir de travailler pour que l’usine retrouve son lieu d’antan » a ajouté Me Babacar Ndiaye.
Profitant de la rencontre, le leader pastéfien soutient la politique de reddition des comptes entamée par le gouvernement et brocarde ceux qui l’assimilent à un règlement de compte. « C’est une affaire de justice. Le procureur de la République, le procureur financier, le procureur général, ce sont des acteurs qui se prononcent sur ce terrain. Dans un État de droit, personne n’est au-dessus de la loi, y compris le président de la République et le Premier ministre, y compris moi et tout le monde. Si on veut que le Sénégal marche à l’instar des autres pays qui constituent des références, il faut qu’on accepte de se soumettre à la loi. La loi organise nos missions, nos fonctionnements, nos prérogatives. Mais dans les pays normaux, la reddition des comptes ne constitue pas un événement. Cela entre uniquement dans le cadre du fonctionnement régulier de nos institutions. Ce n’est pas une chasse aux sorcières, même s’il faut chasser les sorcières. Mais aussi, ce n’est pas un acharnement particulier sur un leader ou autre. Mais comme je l’ai dit, personne n’est au-dessus de la loi » a conclu Me Babacar Ndiaye.