Le comité technique inter-régional de Saint-Louis et Louga s’est réuni le lundi 27 mai 2024 pour examiner le document portant sur l’étude d’impact environnemental et social du projet de réalisation du gazoduc reliant le Hub/terminal de GTA à la centrale électrique de Gandon (Saint-Louis).
« Comme vous le savez, le Sénégal va bientôt entrer dans le cercle restreint des pays gaziers avec la mise en exploitation du champ gazier « Grand Tortue/Ahmeyim » qu’il partage avec la République Islamique de Mauritanie », a rappelé le gouverneur de la région de Saint-Louis, Alioune Badara Samb, qui présidait cette rencontre.
Conformément aux orientations stratégiques définies par les autorités étatiques, il est prévu la réalisation d’une centrale à gaz d’une capacité initiale de 250 mégawatts, extensible à 500 mégawatts, a annoncé le chef de l’exécutif régional. Cette centrale sera alimentée par le gaz provenant des gazoducs gérés par le Réseau Gazier Sénégalais (RGS), une société nationale travaillant en partenariat avec Petrosen, la Senelec et le Fonsis.
L’autorité administrative a souligné que les attentes sont extrêmement fortes, tant pour les populations que pour les autorités sénégalaises, qui considèrent le gaz comme un levier essentiel pour accélérer le développement. « Qui dit développement, dit énergie, mais également électricité », a insisté M. Samb, mettant en avant l’importance de cette rencontre.
Le directeur général du RGS, Joseph Oufom Medou, a salué la tenue de cette réunion dans la ville tricentenaire de Saint-Louis dans le cadre de l’étude d’impact environnemental et social du projet. « Ce projet de gazoduc, qui va relier le Hub de GTA à une nouvelle centrale à Gandon, fait partie d’un vaste projet par lequel l’État du Sénégal envisage de construire 400 kilomètres de gazoduc de Saint-Louis à Mbour, en passant par Dakar », a-t-il révélé.
« La première phase de ce projet consiste à poser un gazoduc offshore de 45 kilomètres et un segment onshore de 40 kilomètres pour relier le Hub à la centrale de Gandon de 250 mégawatts », a-t-il expliqué.
Selon Joseph Oufom Medou, la production de gaz au niveau du GTA commencera d’ici la fin de l’année. Une partie du gaz produit sera transportée localement pour produire de l’électricité. « La phase de construction de ce projet durera entre 12 et 15 mois. L’État prend toutes les dispositions pour que le gazoduc soit prêt avant le début de la production électrique de la centrale », a-t-il ajouté.
Le début d’exploitation de la centrale est prévu pour le premier trimestre 2026. « Le gazoduc doit être opérationnel avant fin 2025 », a-t-il martelé, précisant que tous les services de l’État sont mobilisés à cet effet.
Le directeur général du RGS a également annoncé que les études de faisabilité ont été effectuées et que l’étude de validation de l’impact environnemental et social, essentielle pour prendre en compte tous les aspects environnementaux et sociaux, est en cours.
Cette rencontre a vu la participation de tous les acteurs concernés, y compris les collectivités territoriales représentant les populations impactées.