SAINT-LOUIS: CLOTURE SÉMINAIRE SUR LE FONCIER.  De fortes recommandations formulées

SAINT-LOUIS: CLOTURE SÉMINAIRE SUR LE FONCIER. De fortes recommandations formulées

La gestion foncière locale dans les pays ouest africains reste préoccupante. Ainsi pour prévenir les conflits et litiges fonciers, des experts fonciers, des chercheurs, des leaders d’organisation et les partenaires techniques et financiers se sont réunis dans la capitale du Nord pour un séminaire international. A l’issue de la rencontre, d’importantes recommandations ont été formulées par les participants pour la stabilité et la paix dans la sous région.

Les échanges et les partages d’expériences entre séminaristes sur la gestion foncière locale en Afrique de l’Ouest ont montré que la question mérite une attention particulière pour asseoir une paix durable dans la zone. Même si les conflits fonciers sont de nature différente suivant les pays, il demeure néanmoins qu’ils en existent dans tous les huit pays qui ont participé à la rencontre. Raison pour laquelle, les recommandations formulées après les travaux sont de divers ordres. Pour Sidy Mouhamed Seck, coordonnateur du comité de pilotage de l’atelier, des observations ont été soulignées concernant les réformes foncières.  » Dans les huit pays participants, nous avons noté des situations très différentes dans la gestion foncière locale. D’ où la manière prudente recommandée pour aller dans ces réformes et surtout de prendre en compte les situations foncières spécifiques à chaque pays. Car, nous avons des pays où les autorités coutumières et le droit foncier coutumier sont reconnus. Tandis que dans d’autres pays, ils ne sont pas reconnus. C’est pourquoi, nous avons recommandé d’éviter de transposer ce qui se fait dans un pays à un autre » a signalé le chercheur Sidy. M. Seck.
Mais dans tous les cas, a-t-il ajouté, quelles que soient les options politiques, il ne faut pas que les populations locales soient spoliées de leurs terres traditionnelles.  » Les pays peuvent rester ouverts à l’accueil d’investisseurs, mais Il faut trouver des formes de sécurisation des terres. L’accueil d’investisseurs doit être régulé parce que s’ils obtiennent des titres fonciers dans une commune ou au niveau de l’Etat, c’est un patrimoine qui est perdu pour le pays d’accueil » a signalé M Seck. Avant d’expliquer que même si le titre foncier peut être révoqué il y aura toujours des indemnisations.  » Raison pour laquelle, il est recommandé l’implication des autorités locales, des autorités coutumières dans la définition des orientations politiques foncières » a ajouté le professeur-chercheur à l’université Gaston Berger.
Pour le coordonnateur du comité technique  » Foncier et Développement », tant qu’il y’a pas de paix, il ne peut pas y avoir de développement.  » Le foncier dans nos sociétés sont caractérisés par un droit coutumier et des sociétés lignagères communautaires. Le foncier constitue un des piliers, une des fondations de cette société là et quand on y touche sans vraiment se concerter ou de manière brutale on risque d’ébranler la société dans son entier » a déclaré Mouhamed Sidy Seck.
D’autres recommandations également ont été faites surtout celles concernant les exploitations familiales, la place des femmes dans les instances de decision locale, l’implication des collectivités territoriales, la redevabilité et la réédition des comptesAk
1a . Selon le professeur Seck, c’est bien de donner des terres aux populations ou de les reconnaître leurs droits fonciers, mais si on ne leur fournit pas les moyens de mettre en valeur ces terres. Ie problème reste entier.  » Donner des moyens ça ne veut pas dire leur donner de l’argent, mais plutôt c’est mettre en place le cadre institutionnel et financier pour qu’il puisse accèder à des prets adaptés pour pouvoir mettre en valeur leurs terres. Sinon le risque, c’est que les gens n’ayant pas les moyens de les ecploiter vont les vendre et deviendtont encore plus pauvres. Mais plus grave, comme on l’a vu dans certains pays, ils vont alimenter les mouvements jihadistes qui les recrutent » a-t-il poursuivi.
Un autre élèment, a soutenu l’enseignant chercheur, concerne les colléctivités locales. Pour M.Seck, c’est bon d’avoir une décentralisation, mais il reste beaucoup de points à parfaire surtout en ce qui concerne les femmes.  » Dans certains pays où il y’a la parité, on s’est rendu compte qu’ on a des femmes qui sont dans les instances sans aucune préparation ou compétences. Ce qui se traduit souvent t par une présence sans participer réellement à la prise de décision. Donc, comme recommandation, il est important de renforcer les capacités des acteurs qui sont dans les collectivités locales. Afin d’éviter de faire de la décentralisation des compétences un transfért des problèmes à la base » a renseigné le professeur Mouhamed Sidy Seck.
ADAMA SENE SAINT-LOUIS



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