SAINT LOUIS : FINANCEMENT DE LA SANTE REPRODUCTIVE  Les collectivités territoriales invitées à augmenter les budgets alloués

SAINT LOUIS : FINANCEMENT DE LA SANTE REPRODUCTIVE Les collectivités territoriales invitées à augmenter les budgets alloués

Un atelier régional de plaidoyer pour un engagement au financement de la planification familiale et de la santé mère/enfant auprès des collectivités territoriales a été clôturée hier à Saint-Louis. Une occasion qui a été saisie par 3CAP-Santé pour inviter les élus locaux à revoir à la hausse les budgets réservés à la santé dans les collectivités territoriales pour mieux contribuer à la prise en charge de la santé reproductive.

Avec sa situation géographique, Saint-Louis présente toutefois des défis particuliers en matière de santé. Raison pour laquelle, elle nécessite une approche ciblée et des solutions innovantes pour garantir une santé optimale pour tous. Pour le médecin-chef adjoint de la direction régionale de la santé, Dr Abiboulaye Sall, des résultats satisfaisants sont enregistrés depuis dix ans dans la région. Malheureusement des décès maternels et néonataux sont toujours recensés. « Pour l’année dernière une trentaine de décès maternels et 300 néonataux ont été répertoriés dans la région. C’est trop puisque même avec un seul décès c’est déjà beaucoup. Notre objectif, c’est de réaliser 00% de décès maternel et infanto-juvénile. C’est pourquoi nous avons besoin de financements pour pouvoir mettre en œuvre les interventions à haut impact pour réduire voire éliminer ces décès. Et les collectivités territoriales constituent des partenaires privilégiés dans ce combat « a déclaré Dr Sall.
Pourtant, le Sénégal a enregistré des progrès notables dans la prise en charge de la santé reproductive, grâce à l’engagement de l’État, du secteur privé, des partenaires techniques et financiers, mais aussi à l’implication de la société civile. Toutefois, le taux actuel de 26% de prévalence contraceptive est loin de l’objectif des 46% en 2028. Cependant la planification familiale constitue un aspect crucial de la santé reproductive et de la politique de santé publique. D’ailleurs pour une meilleure accessibilité et disponibilité des produits contraceptifs, la DSME vise une augmentation de 20% par an des financements publics pour la PF/SRMNIA d’ici 2026. Mais pour atteindre cet objectif, il faut impérativement l’implication des collectivités territoriales dont la santé fait partie des neuf compétences transférées par la loi n°96-07 du 22 mars 1996.
Pour Aissatou Mbaye Ndiaye de 3CAP-Santé, dans les pays à faibles revenus, les collectivités territoriales doivent contribuer au financement de la santé surtout dans le cadre de la PF/SRMNIA. « La santé de la mère et de l’enfant est un pilier fondamental du développement. Lorsqu’une mère va bien, c’est toute une famille qui respire. Lorsqu’un enfant est protégé, éduqué, et accompagné dès ses premiers jours, c’est l’avenir d’une communauté tout entière qui se dessine sous de meilleurs auspices. Le Sénégal a réalisé des progrès notables dans ce domaine, mais ces avancées doivent être consolidées, étendues et pérennisées. Et cela ne pourra se faire, sans les collectivités et leurs budgets locaux. Il est donc impératif que ces compétences se traduisent en actions concrètes, financées, planifiées, et suivies » a insisté Aissatou Mbaye Ndiaye.
Raison pour laquelle, les collectivités territoriales de la région sont invitées à intégrer une ligne budgétaire dédiée dans les plans de développement locaux (PDL) et à mobiliser les fonds de dotation et les mécanismes de coopération décentralisée. Des actions qui seront soutenues par la mise place d’un plan intercommunal pour mutualiser les ressources, d’un suivi-évaluation participatif, avec des indicateurs transparents présentés aux Conseils Municipaux.
IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS



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