Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale célèbre le 28 Septembre la journée mondiale de lutte contre la rage. Une célébration dans un contexte marqué par la pandémie de la Covid-19. C’est pourquoi, le One Health Innovation Club de l’Université Gaston Berger, appuyé par le Breaktrough / Usaid a initié une campagne de sensibilisation de vaccination des chiens. Cette année, c’est la région de Saint-Louis qui a été choisie, précisément dans le village Taba Darou Salam, dans la commune de Diama (département Dagana) pour la cérémonie officielle contre la rage endémique dans la région Nord. L’objectif général de cette activité était de sensibiliser dans une approche One health. Le choix du village de Taba Darou Salam n’est pas fortuit, car c’est dans la zone où le dernier foyer de cette maladie zoonotique fût enregistré dans la commune de Diama. Selon Makhtar Barro chef de service départemental de l’Elevage de Dagana, la rage est bien présente dans la zone avec une trentaine de morsure par an. « La rage est une maladie presque endémique dans la zone. Chaque année on note une trentaine de cas de morsure de chiens enragés au niveau de la population. C’est donc une maladie importante qu’on doit prendre en considération et l’éradiquer complètement. Malheureusement, les populations ne semblent pas mesurer la dangerosité de cette maladie, c’est pourquoi le thème principal de la journée cette année, c’est « Sensibiliser pour sauver des vies ». Donc nous sommes venus ici pour sensibiliser pour les rappeler la maladie et les mesures à prendre pour l’éviter » a indiqué M. Barro. Il a ajouté que le chien doit être traité comme les autres animaux domestiques. « Le chien comme la volaille, sont souvent traités avec négligence alors qu’ils peuvent apporter de la maladie. C’est pour cela qu’on a un peu axé la sensibilisation sur le bien-être des animaux et comment traiter les animaux. Je pense que, vu la réaction de la population, la sensibilisation de cette journée va porter ses fruits, car les chiens autant que la vache et le mouton doivent être bien pris en compte dans toute leur dimension. Pour rappel, au Sénégal, la rage est une maladie à déclaration obligatoire et sous surveillance. Depuis 2009, 43 cas de décès humains imputables à la maladie ont été enregistrés (MSAS, 2019).
Source Seneweb
