En Afrique, tout comme dans le reste du monde, la pandémie de COVID-19 a perturbé les moyens de subsistance de millions de personnes, en affectant particulièrement les ménages pauvres des zones urbaines et rurales ainsi que les petites entreprises informelles. Cette crise sanitaire a également eu des répercussions sur les entreprises existantes, les chaînes d’approvisionnement et les conditions de vie des populations vulnérables, en particulier les jeunes et les femmes. Dans la vallée du fleuve Sénégal, les jeunes et les femmes jouent un rôle essentiel à tous les niveaux de la chaîne de valeur du riz. Le taux élevé de chômage parmi les jeunes diplômés, déjà préoccupant, risque d’être encore aggravé par des problèmes tels que l’exode rural et l’immigration massive vers l’Europe. La promotion de l’entrepreneuriat des jeunes à travers l’agrobusiness offre l’une des meilleures perspectives pour lutter durablement contre le chômage structurel qui affecte cette population.
C’est dans ce contexte que la Fondation MasterCard, engagée dans la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et le leadership des femmes, a financé le projet RAP (Rice Agripreneurship Project), mis en œuvre par le Centre du Riz pour l’Afrique (AfricaRice), dans la vallée du fleuve Sénégal pendant deux ans. L’objectif du projet RAP était de soutenir les productrices et les producteurs vulnérables et de développer l’entrepreneuriat des jeunes dans la chaîne de valeur du riz au Sénégal afin d’améliorer la résilience du pays pendant et après la crise du COVID-19.
Selon Mandiaye Diagne, représentant d’Africa Rice, ce projet a permis de renforcer la capacité des groupements de producteurs. « Le projet a permis de distribuer 1000 kits. Ces kits sont composés de semences certifiées de 120 kg pour un hectare et d’autres intrants pour accompagner les producteurs », a-t-il soutenu. Outre les semences et les intrants, les jeunes productrices et producteurs de la vallée ont bénéficié de formations. En effet, le projet a aussi été développé autour d’autres composantes principales telles que le renforcement des capacités des acteurs de la chaîne de valeur du riz, le développement des entreprises, l’accès au financement et aux marchés, ainsi que le développement de l’utilisation des technologies numériques pour l’agrobusiness. Les producteurs bénéficiaires n’ont pas caché leur satisfaction par rapport à l’accompagnement et à la formation qui, selon eux, vont leur permettre de mieux développer leurs entreprises.
