Le chronique  de SOF. Prostitution … politique

Le chronique de SOF. Prostitution … politique

Prostitution … politique
Il y a quelques années, c’était en 2016 je crois, un responsable politique avait traité une ponte de la République de « prostituée » politique. L’affaire avait atteri en justice et la suite, tout le monde la connaît.
Aujourd’hui, les grandes gueules et autres ignares vous diront sans sourciller que traiter un politique qui mange à tous les rateliers de « prostitué » politique est dégradant, porte atteinte à sa dignité, son honneur. Pour eux, le mot le plus approprié est « transhumant ».
Ils comparent donc ce phénomène avec celle observée par le bétail; sauf que les troupeaux,, sous la conduite de bergers, effectuent des migrations periodiques à la recherche de belles et verdoyantes prairies. Leur quête est donc très noble…
Les troupeaux se feraient hara-kiri s’ils venaient à apprendre qu’on les compare à cette catégorie de politiciens véreux, qui renient leurs principes, migrent d’un parti à l’autre pour entretenir leurs intérêts personnels. Ce que ne savent peut-être pas ces experts à deux sous, c’est que ce terme revient régulièrement dans le jargon politique pour désigner ceux qui, de maniere éhontée ou vile, se jettent dans les rets de la coalition présidentielle.
Au Sénégal, la transhumance à longtemps existé. Et malheureusement, ce sont ceux qui condamnent avec hypocrisie ce phénomène qui s’y adonnent à cœur joie.
Entre prostituée et prostitué …politique, il n’y a pas une si grande différence. La péripatéticienne monnaie ses services en échange du plaisir qu’elle procure à ses clients. La où le politique, pour des intérêts économiques ou une ascension sociale, vend son âme. Si ce n’est pas de la prostitution; ça y ressemble fort.
Le fléau a pris une fâcheuse ampleur lors des législatives du 31 juillet 2022. On a assisté à une valse de reniement, de revirement et de ralliement de maires qui ont tourné casaque aux partis ou coalitions qui les ont élus pour déménager dans la coalition présidentielle. Des opposants également, après avoir bénéficié de l’investiture de leur partis, ont cru bon de démissionner pour rejoindre la mouvance présidentielle, obnubilés qu’ils sont par leurs intérêts égoïstes. Une insulte pour ces milliers de citoyens, d’électeurs qui ont cru en eux. À l’arrivée, ils ont tous été sanctionnés par le peuple qui les a vomis.
Anonymes ou impopulaires, la plupart du temps, ils viennent dans des partis où la machine est bien huilée, sèment la zizanie, divisent les militants et responsables, plongent la formation dans un gouffre avant de se fondre comme elfe dans la nature.
La politique, ce n’est pas un business. Quand on opte de se jeter dans la mare infestée de crocodiles, c’est parce qu’on a une idéologie, des principes, une vision, un programme et qu’on veut apporter une offre nouvelle pour le développement de la cité. On ne peut pas relever ce défi en changeant de partis comme les travailleurs du sexe changent de partenaires. Donc, n’appelez plus ces gens des transhumants; le bétail pourrait bien vous en vouloir.
S.O.F



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