Agriculture dans la vallée.  122.000 ha aménagés par la Saed depuis sa création

Agriculture dans la vallée. 122.000 ha aménagés par la Saed depuis sa création

Le Directeur des Aménagements et des Infrastructures Hydroagricoles de la Saed, Djibril Sall, a rappelé mercredi à l’Université Gaston Berger, que la Saed, de sa création à nos jours  avec l’appui de l’Etat et de ses Partenaires Techniques et Financiers au développement, a eu à dérouler de nombreux programmes de développement qui ont permis d’aménager en maîtrise totale 122.000 ha sur un potentiel de 240.000 ha de terres cultivables dans la vallée du fleuve Sénégal. 
M. Sall s’exprimait à l’occasion d’une grande conférence qu’il animait sur le thème « Le Droit et les métiers autour de l’eau dans le concept de l’économie bleue ». Cette rencontre a été organisée par le Directeur de l’Ufr des sciences juridiques et politiques de l’Ugb, Pr Pape Samba Ndiaye, en étroite collaboration avec Moustapha Ndiaye, Chargé d’enseignement et chercheur dans le domaine de l’eau.

Ainsi, a précisé Djibril Sall, Ingénieur en Génie rural/Hydraulique, la Saed s’évertue à assurer la disponibilité de l’eau pour toutes ces terres à travers le recalibrage, les endiguements des principaux axes hydrauliques du Delta, la réalisation d’ouvrage et une station en tête du Dioulol, de plusieurs ouvrages de contrôle de la décrue à Podor et Matam, la mise en place d’une politique de maintenance notamment des axes hydrauliques.

Il a fait savoir que l’eau, en général, avant son usage final, passe par deux étapes : mobilisation/captage, puis exploitation/gestion, « généralement, les métiers se rapportant à la première phase sont hautement techniques  et requièrent une certaine ingéniosité, un certain niveau de formation, ce qui n’est pas le cas pour la seconde ».

Pour la phase 1, en fonction  de son origine (eaux de surface ou souterraines), a-t-il souligné, il est impératif d’avoir plus ou moins, les profils d’Hydrogéologue, d’Hydrologue, de Climatologue, d’Hydraulicien, de Géotechnicien/Géologue, de Génie Civil, d’Electromécanicien /Electricien, de Topographe, d’Environnementaliste, de Chimiste/biologiste, d’Expert en SIG, d’Analyste Financier, de Spécialiste en passation de marchés, etc.

A cette étape généralement, a-t-il poursuivi, interviennent des bureaux d’études et des entreprises de BTP. Ces dernières en sus des profils énumérés, auront besoin d’une main d’œuvre pas forcément qualifiée, assurée par les conducteurs d’engins (grader, bulldozer, pelle, compacteur, grue, etc), les maçons, les laborantins, les mécaniciens, plombiers, menuisiers métalliques, chauffeurs, etc.

Pour montrer l’importance de l’eau, le Pr Samba Traoré a donné l’exemple des oiseaux granivores, « qui sont très ponctuels en se présentant dans les champs entre 6 et 7 h du matin, avant de se retrouver vers 11 h au bord de l’eau ».

M. Traoré a fait comprendre aux étudiants qu’il y a de nombreuses opportunités de trouver un emploi décent dans le cadre de la gestion et de l’exploitation des ressources en eau.

 Moustapha Ndiaye, chercheur dans le domaine de l’eau, a parlé de l’eau « comme un bien marchand, non en raison d’une rareté naturelle, mais parce qu’il faut la produire, la potabiliser et la distribuer, elle a donc nécessairement un prix ».

Comment cette marchandisation de l’eau, est-t-elle compatible avec son caractère vital ? Comment la puissance publique régule-t-elle cette dualité ? se demande M. Ndiaye.

Il a enfin laissé entendre que l’économie bleue permettra d’avoir une idée plus claire sur les domaines et secteurs des métiers qui s’offrent à nos étudiants (futurs cadres).

     Mbagnick Kharachi Diagne



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