SAINT-LOUIS: JOURNÉE MONDIALE DU DIABETE  La région la plus touchée avec près de 14%

SAINT-LOUIS: JOURNÉE MONDIALE DU DIABETE La région la plus touchée avec près de 14%

A l’instar de la communauté internationale, les malades diabétiques de Saint-Louis ont célébré hier la journée mondiale du diabète. Une pathologie qui prend des proportions inquiétantes dans la région Nord surtout dans la gente féminine. Ainsi pour faire face à la fulgurante propension du diabète et pour éviter aux malades des complications, l’Association des diabétiques de Saint Louis multiplie les activités de sensibilisation et de dépistage.

La sédentarité, l’obésité, le manque de pratiques d’activités physiques et l’alimentation mal saine sont encore de vieilles habitudes des populations saint-Louisiennes. Des habitudes qui sont confirmées par des études du Pr Abdou Kane. Ces dernières avaient montré que plus de 56% de la population de Saint Louis ne bougent pas assez et sont sédentaires. Les 48% de la population sont victimes d’obésité et 46% des saint-louisiens sont hypertendus. Des comportements qui favorisent malheureusement, la maladie du diabète. Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et les journées de depistage organisées par l’Association des diabétiques de Saint-Louis, le diabète continue toujours de gagner du terrain. Raison pour laquelle, depuis des années, les responsables de l’association et leurs partenaires oeuvrent nuit et jour pour renverser la tendance. D’ailleurs, des études menées par des spécialistes ont démontré que Saint-Louis a le plus elevé taux de prévalence de diabète avec un nombre de malades avoisinant plus de 40.000 personnes atteintes. « La prévalence du diabète est à l’ordre de prés de 14% au niveau régional. Ce qui donne le taux le plus élevé du pays et depassant largement au-dessus du national estimé à 3,4%. Et ce taux de prévalence malheureusement va de crescendo dans la capitale du Nord. Une situation alarmante que chacun d’entre nous doit se préoccuper pour lui barrer la route » a insisté le président régional de l’association des diabétiques de Saint Louis. Pour Doudou Diop, ce qui inquiète le plus les malades ce sont les complications qui peuvent découler du diabète si on n’y prend garde. « Sans stresser les populations, les diabétiques peuvent être victimes d’amputations, d’insuffisances rénales, d’hypertensions artérielles, de cécité, entre autres. Raison pour laquelle, de nombreuses campagnes de sensibilisation et des séances d’explication sont toujours organisées par l’Association et les partenaires pour ralentir la progression de la maladie. Mais avec les professionnels de la santé, nous travaillons en parfaite collaboration pour qu’il ait moins de complications possibles chez les malades » a-t-il déclaré.

La region Nord réclame un centre

Pour rester dans le registre du thème « Accès aux soins pour traiter le diabète » de la journée mondiale du diabète 2022, les malades diabétiques de Saint Louis exhortent les autorités sanitaires à doter Saint-Louis d’un centre régional de traitement fonctionnel. « On ne comprend pas que la région de Saint-Louis ait le taux le plus élevé du diabète au Sénégal et ne parvient toujours pas à disposer de centre malgré nos multiples demandes. Pourtant des centres sont érigés dans des régions moins touchées que la région Nord avec souvent des taux de moins de 3%. C’est la politique du ministère de la santé que nous ne comprenons pas, parce que cette situation ne se justifie pas» a expliqué M Diop. Avant d’inviter les malades à se rapprocher des spécialistes de la santé et d’éviter de recourir aux tradipraticiens véreux qui ne cherchent qu’à se remplir les poches. « Le diabète est soigné par des spécialistes et non par des charlatans parce que la maladie mal traitée occasionne des conséquences désastreuses. Donc le malade doit prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour éviter de compliquer son cas» a-t-il rappelé.
Pour Caroline Garrick Ngouamba, vice-présidente de l’Association des diabétiques de la région, le diabète est contraignant , mais il faut accepter sa maladie pour bien se soigner.  » je vis avec bien ma maladie que j’ai découvert en 2002 au cours d’une grossesse. C’est pourquoi je ne cesse de sensibiliser les populations sur l’importance du dépistage surtout chez la femme. Puisque toutes les études ont démontré que le gente féminin est le plus touché » .
ADAMA SENE SAINT-LOUIS



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *