Stratégie de Souveraineté alimentaire.  « Plus de 1000 milliards Cfa sont attendus dans la vallée » selon le Dg de la Saed

Stratégie de Souveraineté alimentaire. « Plus de 1000 milliards Cfa sont attendus dans la vallée » selon le Dg de la Saed

Lors du conseil des ministres du 15 mars 2023, le chef de l’Etat est revenu largement sur la préparation de la campagne agricole 2023 et le dynamisme du secteur agricole. Il a indiqué au Gouvernement, l’impératif de consolider les bases durables de la souveraineté alimentaire du Sénégal à travers un programme agricole efficient, qui couvre toutes les filières.

 

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie de souveraineté alimentaire, le Directeur Général de la Saed a annoncé qu’une enveloppe de plus de 1000 milliards Cfa est attendue dans la vallée du fleuve Sénégal…..

 

Très sensible aux instructions et directives du chef de l’Etat, le Directeur Général de la Saed, Aboubacry Sow, s’est adressé vendredi à la presse pour préciser que la consolidation de la base de la souveraineté alimentaire va se fonder sur une stratégie qui sera élaborée par le ministère de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire, en rapport avec les autres secteurs du primaire, notamment les secteurs de la pêche et de l’élevage.

 

Et à ce niveau, a-t-il souligné, il y a un programme très ambitieux qui porte sur 5000 milliards Cfa, « dans cette enveloppe, plus de 1000 milliards Cfa concernent la vallée du fleuve Sénégal ».

 

Dans le cadre de ce programme, a-t-il poursuivi, c’est l’élargissement de la base productive qui est envisagée, « il s’agit notamment de l’augmentation massive des aménagements hydroagricoles de la vallée, avec un accompagnement en termes de mécanisation agricole, de production de semences de très bonne qualité, de réfection et de réhabilitation de l’existant, qui permettra de mieux valoriser les superficies agricoles ».

 

De l’avis du Dg de la Saed, « si nous tenons compte du rythme d’aménagement des terres cultivables au Sénégal et dans la vallée, nous nous rendrons compte qu’il est très faible car, il ne dépasse pas 5000 ha par an, nous avons donc intérêt à redoubler d’efforts pour multiplier la cadence par deux en vue de réaliser entre 10 et 15.000 ha d’aménagement hydroagricole par an dans notre pays, compte-tenu de l’engagement à atteindre cette souveraineté alimentaire dans un horizon de 3 à 4ans ».

 

Pour atteindre les objectifs de cette souveraineté alimentaire, a-t-il fait savoir, « nous devons nous baser d’abord sur nos propres ressources et nous ouvrir à l’extérieur, lors du Sommet de Dakar 2 à Diamniadio, nous avions enregistré un engagement fort de nos partenaires techniques et financiers, tels que la Bad, la Boad, l’Afd, la Bid, nous devons donc mobiliser rapidement les ressources financières sollicitées pour mettre en œuvre ce programme de souveraineté alimentaire ».

 

Parlant de la mise en place de l’engrais dans la vallée, en cette période de campagne agricole, Aboubacry Sow a laissé entendre que le Dap est disponible dans la vallée, « cependant, la mise en place de l’urée est très faible au moment où des besoins d’épandage sont exprimés par les producteurs ».

 

Il a, à ce propos, rappelé que des dispositions sont prises par la Drdr, en rapport avec la Direction nationale de l’Agriculture pour remplacer les fournisseurs défaillants et mettre en place l’urée dans les plus brefs délais.

 

Pour ce qui est de la mise en place du matériel agricole, le Dg de la Saed a fait savoir que la circulaire du ministère de l’agriculture, qui répartit le premier lot de matériel agricole entre les différentes régions, est disponible au niveau de toutes les Gouvernances, « dans la vallée, les sites qui doivent recevoir ce matériel sont connus ».

 

Aboubacry Sow n’a pas manqué d’aborder la question relative à la place qu’occupe la riziculture dans l’agriculture au niveau de la vallée, soulignant que « sur 100.000 ha emblavés par an, les 90.000 ha concernent le riz, l’oignon vient en deuxième position, la tomate en troisième position et les autres cultures émergentes telles que la pomme de terre, la patate douce, le manioc, etc, ce sont des cultures à très haute valeur ajoutée, qui se portent bien et qui apportent beaucoup plus de revenus aux paysans, des résultats satisfaisants ont été enregistrés sur les tests de culture du blé dans la vallée ».

 

Selon le Patron de la Saed, cette année, la bactériose qui attaque très souvent les cultures de tomate, a fait moins de dégâts par rapport à l’année dernière, au moment où l’oignon est en train d’être récoltée et commercialisée dans de bonnes conditions dans la vallée.

 

Dans sa conclusion, le Dg de la Saed a précisé que la stratégie de souveraineté alimentaire, déjà conçue et validée en conseil interministériel, doit être présentée au chef de l’Etat avant d’être portée à l’attention des acteurs, des partenaires techniques et financiers.

 

Ce qui permettra de mobiliser rapidement les ressources pour les mettre à la disposition des institutions chargées de mettre en œuvre ce programme de souveraineté alimentaire, « ce qui suppose un réengagement très fort de l’Etat et un sacrifice pour valoriser ce qui est déjà aménagé et exploiter le potentiel restant ».

Mbagnick Kharachi Diagne



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